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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/54

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de vouloir battre une pauvre femme ? — reprit amèrement Fauveau ; — je le sais bien ; mais la jalousie, ça vous rend fou, Jérôme, fou furieux ! Aussi, j’ai repris, en secouant Maria par le bras :

« — Avoue que tu as un amant, malheureuse !

— « Si j’avais un amant, Joseph, — m’a-t-elle répondu, — je te l’avouerais, quand tu devrais me tuer sur la place, car de ma vie je n’ai menti. Je ne t’ai pas dit que je ne t’aimais plus, car Dieu sait combien j’ai pleuré, combien je pleure chaque jour en songeant à notre bon temps d’autrefois, ce temps qu’il ne tiendrait qu’à toi de faire renaître pour tous deux. Je t’ai