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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/55

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seulement dit que si tu continuais d’être si injuste et si méchant, peut-être, malgré moi, je finirais par ne plus t’aimer, ce qui serait plus terrible pour moi que d’avoir le cou coupé, comme l’a prédit la sorcière. Tu viens de m’outrager, de me frapper… Tu n’as pas la tête à toi, mon pauvre Joseph… je te pardonne.

« — Tu me pardonnes ! C’est toi qui devrais me demander pardon à genoux, malheureuse !

— « Je le veux bien, car pour me maltraiter ainsi, tu dois cruellement souffrir, et si j’en suis involontairement la cause, je t’en demande pardon, me voici à genoux. Es-tu content ? Mais, au moins, sois bon et juste pour moi. Crois à ma franchise, à ma tendresse, qui ont survécu à tant de chagrin ! »