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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/63

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nous devions nous séparer, je te l’ai dit, Jérôme, ça été mon coup de grâce. Au lieu de me mettre en fureur et de la supplier de ne pas m’abandonner, je suis resté comme un idiot, j’ai pleuré, et je suis remonté dans la petite chambre que j’avais prise au quatrième ; je me suis jeté sur mon lit, j’ai bu de l’eau-de-vie à perdre la mémoire… Tantôt, j’allais recommencer, espérant que j’en mourrais peut-être, lorsque, je ne sais comment, j’ai pensé à toi, Jérôme ; j’étais comme un noyé qui se raccroche à une dernière branche. Je me suis dit : Allons voir Jérôme, et en tous cas lui faire mes adieux et lui demander pardon de l’avoir trompé ; car, vois-tu, du premier mensonge que nous avons été obligés de te faire au sujet d’Anatole, a commencé de ma part et de celle de