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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/115

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nation mentale, tombée dans un état voisin de l’indigence ; elle n’avait jamais été femme de chambre, mais sa sœur de lait répondait de sa moralité, de sa probité, de son intelligence, et surtout de son zèle à remplir des fonctions qui la sauvaient de la misère, elle et sa fille, âgée de six ans. Madame de Beaupertuis, cédant à la fois à la compassion et au désir d’être agréable à son ancienne femme de chambre, dont elle n’avait d’ailleurs qu’à se louer, accepta les services de Maria Fauveau. Madame la duchesse fut d’abord si satisfaite de l’intelligence, de la douceur et de l’activité de sa nouvelle femme de chambre, qu’au bout d’un mois de service les gages de celle-ci furent doublés, et qu’elle reçut même quelques cadeaux de sa généreuse maîtresse.