Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Cette maladie étrange, inexplicable, allait s’empirant, et causait des alarmes croissantes à cette illustre maison, jusqu’alors habituée aux joies pures et saintes que l’on ne trouve que dans la pratique des vertus familiales.

« Une nuit, M. le duc veillait avec son zèle accoutumé au chevet de madame la duchesse ; celle-ci était assoupie ; Maria Fauveau avait passé toute la huit précédente auprès de sa maîtresse, et succombant sans doute à la fatigue, elle s’était endormie profondément sur une chaise ; son sommeil semblait agité, quelques paroles sans suite s’échappaient de ses lèvres. M. le duc, absorbé par les douloureuses pensées que lui inspirait l’état de sa femme, ne prêta d’abord aucune