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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/15

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— Me voici à vos ordres, ma chère Josépha.

Mais madame Ducormier, retirant vivement sa main de celle d’Anatole, lui montra un fauteuil et lui dit sèchement :

— Asseyez-vous, monsieur, et causons.

— Soit, causons, ma chère, répondit Ducormier en s’asseyant avec une indifférence affectée, mais tâchant de lire au plus profond du cœur de sa femme, qui, nous l’avons dit, ne lui avait jamais jusqu’alors parlé de ce ton impérieux et fâché.

— Monsieur, — reprit Josépha après un moment de silence, ni vous ni moi n’avons, vous le savez, fait un mariage d’amour.