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de madame la duchesse de Beaupertuis ?

« L’accusée. — Oui.

« M. le président. — Vous la connaissiez donc depuis longtemps ?

« L’accusée. — Désirée était ma sœur de lait ; nous avions beaucoup d’amitié l’une pour l’autre.

« M. le président. — Comment l’idée vous est-elle venue de lui proposer d’entrer à sa place chez madame la duchesse de Beaupertuis, vous qui jusqu’alors n’aviez jamais été au service de personne ?

« L’accusée. — Parce qu’il me restait à peine de quoi vivre, et que j’aimais mieux être domestique que de mourir de faim.