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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/223

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« M. le président. — Je crois que vous ne dites pas toute la vérité. Voici pourquoi : écoutez-moi bien ; dans un billet saisi chez vous, billet écrit par la fille Duval et signé de ses initiales, celle-ci vous parle de l’étrange et triste hasard qui vous a introduite dans la maison de ceux qui ont causé votre malheur. Comment expliquez-vous ce billet ? Jusqu’à présent vous avez refusé de répondre à ce sujet.

« L’accusée, brusquement. — J’ai refusé de répondre parce qu’il ne me convenait pas alors de parler ; d’ailleurs, je n’avais pas confiance dans le juge qui m’interrogeait.

« M. le président. — Un accusé doit toujours être persuadé de l’impartialité du magistrat qui l’interroge.

« L’accusée, avec ironie. — C’est bien facile