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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/294

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douloureux donne à sa figure une expression de souffrance inexprimable ; ses belles mains, si amaigries que le réseau bleuâtre des veines fait saillie sous la peau presque diaphane, pendent inertes au dehors des larges manches du burnous.

« À ce tableau, une impression générale de compassion se manifeste dans l’auditoire, et efface complètement les quelques velléités de pitié que le réel ou feint égarement d’esprit de Maria Fauveau avait éveillées en sa faveur. C’est un sentiment tout contraire, un mélange d’horreur et d’aversion, qui semble se lire sur toutes les physionomies lorsque l’accusée se trouve ainsi face à face avec sa victime.

« Cependant, par une contradiction