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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 13.djvu/301

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du chariot de guerre du haut duquel, lors de l’invasion de la Gaule armoricaine par Jules César, la famille de Joël-le-Brenn de la tribu de Karnak avait, femmes, enfants, vieillards, héroïquement combattu les soldats romains.

Le collier de fer, — de Sylvest, esclave gaulois ensuite de la conquête romaine et l’un des plus fervents adeptes de la mystérieuse Société des Enfants du Gui, fondée pour combattre et renverser la domination étrangère.

La croix d’argent, — léguée par Geneviève, qui vit crucifier à Jérusalem Jésus de Nazareth, l’ami des déshérités, l’ennemi des prêtres de son temps, et le plus grand révolutionnaire de cette époque.

L’alouette de casque, — léguée par Scanvoc’h-le-soldat, frère de lait de Victoria-la-Grande, qui prédit, il y a des siècles, la résurrection de la vieille Gaule républicaine.

La garde de poignard, — léguée par Ronan-le-Vagre, insurgé contre la royauté franque au siècle de Clovis.

La crosse abbatiale, — léguée par Amaël, soldat d’aventure et l’un des compagnons de guerre de Karl Martel.

Les pièces de monnaie carlovingiennes, — léguées par Vortigern, qui fut aimé de Tétralde, fille de Charlemagne, et l’un des compagnons d’armes de Morvan, héros de la guerre acharnée soutenue par les Bretons contre Louis le Pieux, alors que la Gaule armoricaine, jalouse de son indépendance, continuait de lutter contre la domination des rois francs.

Le fer de flèche, — retiré du bras de Gaëlo-le-pirate par Eidiol, doyen des nautoniers parisiens, lors du siège de Paris par les Normands.

Le crâne d’enfant, — légué par Yvon-le-forestier en l’an 1000, date fatale de la fin du monde… selon les prêtres de Rome.

La coquille de pèlerin et l’anneau pastoral, — légués par Fergan-le-carrier, serf de la seigneurie de Plouernel, qui assista au pil-