Page:Sue - Les misères des enfants trouvés III (1850).djvu/191

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çon du monde (quoiqu’il m’ait connu), a été assuré, un jeune statuaire de ses amis, artiste de la plus belle espérance, mais plongé dans une misère atroce, a été, comme le jeune peintre, miraculeusement secouru par ce diable de M. Just, que mi l’un ni l’autre n’ont vu, non plus, qu’une seule fois… mais qui doit être d’ailleurs joliment renseigné, ou avoir le nez diablement fin, pour si bien placer ses bienfaits, car le jeune statuaire, son protégé, a déjà une grande réputation.

— Ah ! merci, Basquine, — m’écriai-je en respirant, — cela fait du bien… cela calme d’apprendre ces belles et nobles actions… Non, non, tous les hommes ne se dépravent pas par l’opulence ; il est de grandes âmes qui font de la richesse un sacerdoce… car, Dieu soit loué ! s’il y a des ducs de Castleby, il y a aussi des M. Just !… Ah ! que ne donnerais-je pas, — m’écriai-je avec enthousiasme, — pour contempler ce grand homme de bien !