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Page:Sue - Les misères des enfants trouvés IV (1850).djvu/198

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CHAPITRE XIV.

Indécisions de M. Duriveau. — Entrevue du comte et de Claude Gérard. — La prophétie.

Ici nous interromprons les Mémoires de Martin, pour rappeler au lecteur de ce livre les faits qui se sont passés ensuite de l’arrestation de Bête-Puante (ou plutôt de Claude Gérard, à qui nous restituerons son véritable nom).

Surpris sur le bord de l’étang de la métairie du Grand-Genévrier par le brigadier Beaucadet, embusqué avec quelques-uns de ses hommes, près des ruines du fournil, Claude Gérard et Martin venaient de tomber entre les mains des gendarmes, lorsque le comte et son fils, avertis par Beaucadet, étaient arrivés sur le lieu de l’arrestation, afin de s’assurer qu’un de leurs domestiques devait se trouver à un mystérieux rendez-vous avec Bête-Puante, accusé d’avoir tiré un coup de feu sur M. Duriveau.

Nous rappellerons enfin au lecteur qu’ayant reconnu dans Claude Gérard, le braconnier, un homme que deux fois il avait mortellement outragé, le père de Scipion, par une odieuse bravade, s’était plu à donner en présence de Claude Gérard l’ordre de chasser maître Chervin et sa femme de la métairie du Grand-Genévrier.

Cette méchante action accomplie, Scipion et son père, remontant en voiture, étaient revenus au château du Tremblay pendant que les gendarmes emmenaient Claude et Martin.