Page:Sue - Les misères des enfants trouvés I (1850).djvu/252

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souvenir de vos bontés, et que chaque jour je remercie Dieu de m’avoir mis à même de sauver une vie qu’il dépend de vous de rendre chère et précieuse à l’humanité…

rendre « J’ai l’honneur d’être,

rendre « J’ai l’ho « Sire,

rendre « J’ai l’honneur « Votre très-humble-serviteur,

rendre « J’ai l’honneur d’être « Martin. »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il est impossible d’exprimer les mille impressions du comte Duriveau à la lecture de cette lettre, et l’impatiente, l’ardente curiosité avec laquelle il ouvrit le petit coffret de bois blanc renfermant les Mémoires de Martin.

Ils se composaient d’une liasse de papiers de grandeurs diverses, évidemment écrits à diverses époques ; la première partie de ces Mémoires était déjà jaunie par le temps.

Le comte Duriveau s’empara du manuscrit, descendit précipitamment dans sa chambre, où il s’enferma, et à la clarté de ses bougies commença la lecture des Mémoires de Martin.

Une heure du matin sonnait alors à l’horloge du château du Tremblay.