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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/252

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me plaisez pas, vous êtes capable de vous persuader que je romps avec vous d’une manière brusque et cynique pour échapper à un sentiment dont je redoute et dont je prévois l’empire… Homme trop dangereux !!! ah ! mon cousin… mon cousin… si vous vous laissiez prendre à l’une de ces amorces, que votre orgueil révolté vous tendra certainement, vous seriez à jamais perdu.

« Plus je vous témoignerais de dédain et d’aversion, plus vous vous croiriez redoutable et redouté ; selon cet axiome : Que l’on n’éloigne que les gens dangereux… comme si les ennuyeux n’étaient pas de ce nombre.

« Prenez garde… prenez garde… tous vos avantages alors ne vous sauveraient pas d’un ridicule ineffaçable ; je serais impitoyable, car je prendrais en main la cause de Mathilde, je la vengerais en vous tourmentant, et pour la venger, je serais capable de feindre la pitié, de feindre d’être enfin touchée d’un si profond et si constant amour, de vous faire quelques fausses promesses et de me jouer de vous de la manière la plus sanglante…

« Une fois pour toutes : défiez-vous de moi,