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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/282

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moi du mien ; je ne m’oppose pas le moins du monde à vos projets.

— Gontran, seulement il est un point très délicat qui me reste à aborder ; je désire que les deux tiers de ma fortune soient placés de manière à ce que l’avenir de notre enfant soit assuré.

— Ce soin me regarde, Madame, j’y veillerai.

— Je crois devoir vous prévenir qu’ignorant complètement les affaires, et désirant que celle-là soit faite le plus régulièrement possible, je prendrai les conseils de M. de Mortagne.

— Je n’aurai jamais aucune relation avec cet homme, Madame.

— Je ne vous le demande pas non plus. — Vous aurez la bonté de me fournir la preuve que mes intentions seront exécutées. Si M. de Mortagne trouve cette pièce en règle et suffisante, je ne vous demande rien de plus.

— Tout ceci, Madame, ne peut se faire comme vous le désirez. Le sort de notre enfant m’intéresse autant que vous : c’est à moi, à moi seul d’y pourvoir ; et je ferai pour cela