Aller au contenu

Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XV.

DÉSESPOIR D’AMOUR.


Quelques jours après cet entretien, M. de Lancry envoya à Paris son valet de chambre en qui il avait toute confiance.

Depuis le départ de cet homme, mon mari reçut presque chaque jour une lettre de lui.

J’attendais avec autant d’impatience que d’inquiétude la réponse de M. de Mortagne.

C’était la seconde fois que je lui écrivais. Je ne comprenais pas son silence.

Ma vie continuait de se passer triste et morne. Quelquefois je m’étonnais de ce que l’indifférence avait si subitement remplacé l’amour ; cela était pourtant naturel.

Les sentiments violents et profonds ne peu-