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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/317

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sorte d’intimité négative qui suffit à tant d’époux.

« Vos regrets des premiers temps de notre mariage se traduiraient toujours en reproches, et votre patiente vertu me rappellerait toujours mes fautes ; mon caractère s’aigrirait encore davantage, et nous ne pourrions que perdre tous deux à un rapprochement.

« Je vous laisse toute liberté, bien certain que vous saurez ménager les convenances : je vous demande la même grâce ; d’ailleurs mon parti est irrévocablement pris, et vous espéreriez en vain m’en faire changer.

« Je pense que vingt-cinq mille francs par an vous suffiront. Soit que vous restiez à Maran, comme je vous le conseille, soit que vous veniez à Paris, cette pension vous sera exactement comptée.

« Donnez-moi des nouvelles de votre santé ; et si vous avez quelques objections à me faire sur les dispositions financières que je vous propose, écrivez-moi, je tâcherai d’arranger tout selon votre désir.

« J’avais été dupe comme vous, de ma bonne résolution d’hier. C’était une faiblesse ; je n’a-