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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/318

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vais plus la tête à moi, j’ai agi, parlé comme un homme sans énergie. Le courant m’emporte ; je ferme les yeux et je m’y abandonne : quoi que vous disiez, il est des circonstances dans lesquelles la volonté est impuissante.

« G. de L. »

Le brusque départ de mon mari, la lecture de cette lettre me causèrent un tel saisissement, une si violente commotion que je sentis tout-à-coup je ne sais quel atroce déchirement intérieur !… mon sang se glaça dans mes veines… une horrible crainte traversa mon esprit comme un trait de feu… je m’évanouis d’épouvante et de douleur…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Aujourd’hui comme alors… comme toujours… je vous dirai : Soyez maudit, Gontran !… vous avez tué mon enfant dans mon sein !!!…

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Combien de temps restai-je dans un état voisin de la folie et de la stupidité, je ne pus m’en rendre compte alors…

Blondeau ne me quitta pas un jour, pas une