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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/332

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telle sorte qu’elle fît sortir M. de Mortagne de sa modération habituelle, et qu’il se mît par une imprudente agression à la merci de ces deux spadassins, dont l’un ne semblait que trop sûr de son adresse.

Mais quel est le mystérieux moteur de cette atroce vengeance ? Sans aucun doute ces misérables n’ont pas agi d’eux-mêmes, ils ne sont que les instruments d’une horrible machination…

Je reçois à l’instant un mot de M. de Mortagne, il se sent mieux ; il a, dit-il, les choses les plus graves à me communiquer, je ne manquerai pas à ce triste et pieux devoir ; je vous quitte pour revenir bientôt, ma chère enfant. »


Paris, onze heures du soir.

« J’arrive de chez notre ami… Remercions Dieu, Mathilde, et implorons-le !.. il reste encore quelque espoir… Il vivra !.. oh ! il vivra pour le bonheur de ses amis et pour le châtiment de ses ennemis, car les paroles que j’ai entendues l’ont mis sur la voie d’une trame horrible…

Quel abîme d’infamie !… Mais parlons de vous d’abord… Son premier cri a été : « Ma-