Aller au contenu

Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/335

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les conseils qu’il me prie de vous donner.

Maintenant, je viens aux soupçons que lui ont donnés les paroles que j’ai surprises. Savez-vous quel est celui qu’il accuse… toutefois avec les restrictions d’une âme juste et loyale ?… c’est le démon qui avait semblé s’acharner à votre perte, M. Lugarto enfin !… C’est pour me faire comprendre le sujet de la rage de ce misérable que M. de Mortagne m’a raconté la scène de la maison isolée et les menaces de vengeance que ce monstre proféra en s’éloignant… Il n’aura que trop tenu parole ! Des spadassins soudoyés, renseignés et dirigés par lui, auront épié M. de Mortagne et, exécutant les infernales instructions de leur maître, ils auront exaspéré la colère de notre malheureux ami, en outrageant devant lui une mémoire qu’il vénérait.

Une fois l’agression de M. de Mortagne bien constatée, et le choix et le mode du combat ainsi laissés forcément à son adversaire, il ne pouvait que tendre sa poitrine désarmée aux assassins payés par M. Lugarto…

Malgré cette interprétation si naturelle d’un fait inexplicable sans cela, malgré son mépris