« Oui… oui… Mathilde, ton amour est grand, ton amant te le disait… — De cet amour doivent jaillir un jour de magnifiques dévouements, de sublimes exemples.
« Autrefois tu n’as su que passivement souffrir pour une cause indigne… l’heure est venue de souffrir et d’agir pour la plus sainte des causes. Garde ta divine auréole de vertu ; ne déchois ni à tes yeux, ni aux yeux de ceux que tu aimes ; sacrifie-toi pour une enfant innocente et pure, sauve-la de la mort… travaille à son bonheur… Courage… Dieu te voit… Dieu te sourit dans son éternité. »
Et ainsi qu’on cherche à résister à une fascination coupable, à l’entraînement de honteux conseils, je tâchais de fermer mon cœur aux accents de cette voix généreuse.
J’étais lasse de souffrir.
Pourquoi donner à cette malheureuse enfant une espérance que M. de Rochegune ne réaliserait jamais ? car il m’aimait, moi… il m’aimait éperdument, et mon épouvantable