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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/237

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Hélas ! elle était glacée, sa pauvre main défaillante. Elle n’eut pas la force de serrer la mienne.

Ursule reprit en s’affaiblissant de plus en plus :

— Maintenant… adieu… et pour jamais… adieu… Pardonnez-moi mes offenses, ma mère… mon ami… Mathilde… Priez pour moi.

— Ma fille… ma fille… je te bénis… — s’écria madame Sécherin d’une voix solennelle en posant ses mains vénérables sur le front d’Ursule.

Ursule mourut.

M. Sécherin, après des transports de désespoir furieux, tomba dans un état d’insensibilité, d’anéantissement complet. Il semblait ne rien voir, ne rien entendre ; il agissait machinalement et sans dire une parole.

J’aidai madame Sécherin à rendre à Ursule un dernier et funèbre devoir.

Nous passâmes la nuit en prières auprès de son cercueil.

Le père d’Ursule n’avait jamais voulu la revoir depuis qu’elle avait quitté son mari, et il