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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/87

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près de vous ! à quoi puis-je vous être utile ? Vous n’êtes jamais ici, dites-vous. Quel est donc votre but ? — m’écriai-je effrayée, et regrettant presque de m’être ainsi volontairement livrée entre les mains de M. de Lancry.

Mais ces regrets étaient tardifs et superflus ; il fallait subir toutes les conséquences de ma démarche, rester pendant quelque temps enchaînée au destin de cet homme, ou renoncer aux projets seuls qui me donnaient la force de supporter mon sort.

Il ne m’était même plus permis de me plaindre à personne, de demander conseil ou assistance à qui que ce fût.

Aux yeux de tous, j’étais allée librement, volontairement, retrouver M. de Lancry ; je ne pouvais donc que paraître heureuse du parti que j’avais pris.

Mon mari répondit ainsi à mes questions : — Vous me demandez, ma chère amie, quel est mon but en vous rappelant auprès de moi ; d’abord, celui de jouir de votre aimable compagnie… Et puis… cela ne vous regarde pas…

— Mais vous avez donc, Monsieur, de bien