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Page:Suzie Kerry Michette au harem 1926.djvu/18

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ou : culotte, mais il est permis de toucher ces objets sur un voisin du sexe d’en face et qui observait scrupuleusement quantité d’autres principes du même bateau, estimait, comme tous ses compatriotes des deux sexes, que du moment que l’on était pas vu tout était permis. C’est dire que ni lui ni Michette ne s’ennuyèrent cette nuit-là ! Le jeune homme était aussi vaillant que beau, et la petite « girl » aussi ardente que belle. Les vêtements gênaient bien un peu, du moins pour Jack… Quant à la mode féminine il y a toujours eu avec elle des accommodements. En l’occurrence, on supprima un petit morceau de soie mauve orné de dentelle ocre qui avait pour mission de protéger les charmes postérieurs de notre héroïne ; on se sépara également d’une petite ceinture de hanches « qui servait à mieux tirer les bas », affirmait Michette, la robe était aussi bien décolletée. Ainsi Jack put promener ses lèvres curieuses sur presque toute la petite personne adorable qui s’offrait à lui et il ne s’en priva pas si l’on s’en rapporte aux paroles soupirantes exhalées par Michette, comme :

— Ah ! mon chéri… finis… arrête… tu vas me faire crier… Non, ne m’embrasse pas comme ça, tu me chatouilles trop… Je n’en puis plus, mon amour !… Laisse mes seins, tu vas me faire une marque ! Non, viens, mon darling… tu es délicieux… Je… Oh ! encore ? Tu veux encore ?… Mais demain, nous serons brisés… Oh ! Oh ! le grand fou !

Mais je crois que nous sommes de trop… Retirons-nous, laissons dans la pénombre les deux corps enlacés et adorants et souhaitons qu’un déraillement malencontreux ne vienne pas interrompre leur félicité… je ne dirai pas édénique… puisqu’au temps de l’Éden, ces réjouissances amoureuses n’existaient pas… Au fond… on comprend très bien notre mère Ève qui préféra la culture de son petit jardin particulier à celle des jardins du paradis terrestre et déniaisa du même coup cet idiot d’Adam…