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Page:Suzie Kerry Michette au harem 1926.djvu/24

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tout seul pendant que je me barbais ici… Je ne te connaissais pas comme je te connais maintenant…

Well, interrompit Jack, faut pas voir le lieutenant, ou je suis malheureux…

— Si, je veux le connaître ! crie la petite femme, tu peux bien m’aider à passer mon caprice, je suis assez gentille avec toi, je pense ! J’ai envie de lui, na…

— Et moâ ? après, c’est fini ? Oh ! je suis si en amour avec vous… my beloved… Je peux pas penser c’est fini…

Et Jack cache son désespoir en un endroit ombré du corps de son amie dont les effluves le grisent…

— Mais ça n’empêchera rien entre nous, proteste Michette, mon gosse chéri,… promets seulement que tu me le présenteras… promets ? prom… Mais la voix de la petite femme sombre…

Jack a-t-il promis ? a-t-il parlé ? Michette a-t-elle entendu ? Nous ne saurions l’affirmer, car les lèvres de Jack avaient bien d’autres choses à faire que de parler, et Michette… mais soyons discrets… la « respectability » et M. de la Margelle nous l’ordonnent… Aussi bien nos lecteurs et lectrices n’ignorent pas à quel genre d’occupation peuvent se livrer deux êtres jeunes, beaux, sains, enfermés loin des regards profanes… en un espace de 3 mètres sur 2 m. 50, meublé d’un lit moelleux… deux êtres beaux, jeunes, sains qui ont envoyé promener les quelques mètres d’étoffe que la civilisation pose sur leur magnifique nudité… en d’autres moments. Oui, c’est tout à fait cela… Oui… oui…


vi


À l’ombre d’une des grandes cheminées, et hors de la vue de Michette, un jeune homme blond et mince entretient une conversation très animée en anglais avec un des jeunes lieutenants du paquebot, quelques mots nous parviennent que nous traduisons.