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Page:Suzie Kerry Michette au harem 1926.djvu/9

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danseuse valaient six cents francs chaque dernier jour du mois !

Aussi sauta-t-elle avec empressement sur l’offre d’Irma, offre qui présentait le double avantage de la délivrer des soucis matériels et de lui permettre de réaliser ses beaux rêves de voyage et de vie aventureuse.

— Je crois bien que ça me va ! s’écria-t-elle sans cacher sa joie, je n’aurai jamais été si heureuse… de ma vie ! Vous verrez, vous ne regretterez pas de m’avoir accordé votre confiance… Mais il faut que je me sauve ou je vais être en retard. Je n’aurai pas le temps de dîner ce soir… mais c’est égal… je suis si contente !

Et vivement elle gagne la porte, reconduite par Irma… Sur le seuil, elle répète :

— Alors, c’est entendu, madame, le temps de liquider mon truc aux « Ambass » et je suis à vous !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Et c’est ainsi que Micheline Servan, dite Michette, quitta les aventures fictives de la scène pour les aventures réelles que la vie allait se charger de lui offrir.


iii


Nous passons sur les divers et nombreux préparatifs de voyage, sur les courses, démarches, achats, etc… que Michette dut faire pour son propre compte et celui de sa patronne et nous retrouvons notre héroïne dans le hall de la gare de Lyon en la compagnie pittoresque d’une troupe théâtrale en partance pour le succès ; car il est évident que l’expédition, dut-elle ne rencontrer que de sombres fours, part toujours pour le succès, sans quoi on ne partirait pas. Michette rencontra là quelques anciennes connaissances, des petits rôles qui voyageaient en secondes et s’affairaient à la recherche d’oreillers, de bonbons, cigarettes, etc. Les répliques se croisaient :