Aller au contenu

Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 2.pdf/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
211
DE CABOUL.

corvées, c’est-à-dire à des travaux gratuits, comme autrefois les vassaux en Europe. Un maître peut battre et même tuer son Fakir sans craindre d’être recherché par la justice. En revanche, le Fakir peut compter sur la protection de son maître, qui s’exposeroit à tout plutôt que de souffrir qu’il lui fût fait le moindre mal. Le Fakir a la liberté d’exercer un commerce, ou de travailler pour son compte, et même d’affermer des terres en qualité de métayer ; son maitre n’a d’autre droit que d’exiger de lui le paiement d’une certaine taxe, et une partie de son travail. Ces hommes sont généralement traités par leur maître avec douceur. Le maître est détourné d’une sévérité excessive par la honte qui en résulteroit pour lui, et