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Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 2.pdf/246

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DU ROYAUME

d’implorer la charité publique ; mais on y a rarement recours, parce qu’on la regarde comme honteuse. L’habitant, réduit à l’indigence, parcourt les villages des environs, et s’arrête au dehors en agitant son loungi. À ce signal de détresse, chacun s’empresse de faire une petite contribution.

Les Eusofzyes des montagnes sont sobres et peu enclins aux vices ; ceux des plaines se livrent aux débauches, même les plus honteuses, et sans éviter les regards du public. L’ivresse, à l’aide de l’opium et d’autres drogues, est leur passe-temps ordinaire. Cependant ces mêmes tribus sont remarquables par leur zèle religieux et par leur intolérance, par la pratique des rites les plus minutieux, et par leur vénération pour les mollahs. La ty-