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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/250

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homme, respecté de tous les Indiens, veut bien vous donner sa fille ; vous gagnerez ainsi un ami et un protecteur puissant, qui pourra vous aider dans les momens difficiles, et je serai délivrée de beaucoup de peine et de tourment pour notre famille. »

Elle me parla long-temps encore dans le même sens, mais je lui répondis sans balancer que je n’acceptais pas. J’avais peu pensé jusqu’alors à me marier chez les Indiens, et je songeais souvent à aller prendre une femme parmi les blancs avant de devenir vieux. A tout événement, je lui déclarai que je ne pouvais pas épouser alors la femme qu’elle me proposait. Elle insista encore, en me disant que toute l’affaire avait été arrangée entre elle et Wa-ge-to-te, et que la jeune fille avait donné son consentement. Elle ne pouvait plus, me disait-elle, faire autrement que de m’amener ma femme dans ma hutte. Je lui répondis que, si elle en agissait ainsi, je ne traiterais et ne considérerais pas la fille de Wa-ge-to-te comme ma femme.