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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/251

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Les choses en étaient là dans la matinée de la veille du jour où nous devions nous séparer de toute la bande. Ne pouvant m’entendre avec Net-no-kwa, je sortis de bonne heure pour chasser des élans, et dans la journée je tuai un mâle très gras. En rentrant le soir, je déposai ma charge de venaison devant la cabane, et j’en reconnus soigneusement l’intérieur, bien déterminé, si j’y apercevais la jeune femme, à aller dormir sous un autre toit ; mais elle n’y était pas.

Le lendemain matin, Wa-ge-to-te vint me visiter dans ma hutte, m’exprima tout l’intérêt auquel il m’avait accoutumé, et me donna des avis pleins de cordialité, en m’exprimant les souhaits les plus bienveillans. Net-no-kwa revint ensuite à la charge, mais je ne cédai pas. Les propositions furent renouvelées de temps en temps, jusqu’à ce que la jeune fille eût enfin trouvé un mari.

Après nous être séparés de Wa-ge-to-te et de sa bande, nous nous rendîmes au cantonnement