Aller au contenu

Page:Taxil, Révélations complètes sur la franc-maçonnerie, Les frères Trois-Points, 1886, tome 2.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

D. Que signifie cette dénomination ? — R. Elle signifie que les Maçons parvenus au dernier degré de l’instruction sont chargés de tracer les plans que doivent suivre les ouvriers placés sous leur surveillance.

D. Quels sont les ouvriers places sous votre surveillance ? — R. Ce sont les Compagnons et les Apprentis.

D. Seriez-vous Maître ? R. — L’acacia m'est connu.

D. Comment êtes-vous parvenu à la Chambre du Milieu ? — R. En montant un escalier divisé en trois repos, l’un de trois marches, l’autre de cinq, et le dernier de sept.

D. Que signifient ces repos et le nombre de marches que vous avez montées ? — R. Le premier repos, où l’on arrive par trois marches, est la figure de l’initiation aux mystères de la Maçonnerie ; le second repos, où l’on parvient par cinq marches, est l’emblème des connaissances acquises dans le Compagnonnage et symbolisées par l’Étoile Flamboyante ; et le troisième repos, après avoir monté sept marches, figure les sept arts libéraux dont la connaissance m’a fait trouver digne d’être reçu au grade de Maître.

D. Quelle instruction vous a-t-on donnée dans le premier degré ? — R. On m’a fait connaître l’existence des lois immuables qui régissent les mondes, c’est-à-dire l’œuvre du Grand Architecte de l’Univers.

D. Qu’avez-vous appris dans le second degré ? — R. On a commencé par m’apprendre à me connaître moi-même ; ensuite, on m’a dirigé vers l’étude des arts utiles à la société.

D. Quelle idée morale avez-vous tirée de ces premières connaissances ? — R. J’ai reconnu que l’instruction était indispensable à l’homme, parce qu’elle met en nous le germe de toutes les vertus et qu’elle est un moyen d’union, et enfin qu’elle fait connaître à chacun ses droits et ses devoirs.

D. Qu’avez-vous vu dans le troisième degré ? — R. On m’a raconté une légende touchante dans son symbolisme : la fin tragique de notre Respectable Maître Hiram.

D. Quelle fut donc cette fin ? — R. Notre Respectable Maître succomba sous les coups de trois mauvais ouvriers qui voulaient obtenir par la violence les récompenses qui ne pouvaient être accordées qu’à l’instruction et à la capacité.

D. Qu’était le Respectable Maître Hiram ? — R. Un homme célèbre dans la connaissance de l’architecture et dans l’art de fondre et façonner les métaux ; c’est à lui que Salomon