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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/246

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servir l’objet que je lui avais donné à fabriquer, et, s’il lit ce livre, il sera bien étonné d’apprendre que le chef-d’œuvre bizarre sorti de sa forge est devenu une relique anti-cléricale.

Tels sont les principaux mensonges auxquels j’ai pris une part des plus directes.

Je rappellerai encore, pour mémoire, quelques vieilles légendes imaginées par les pamphlétaires protestants et que j’ai rééditées, en leur donnant le piment d’une sauce nouvelle : la papesse Jeanne, l’affaire de Catherine Cadière, les calomnies imaginées contre Léon X, etc., etc.

Les livres d’études sacerdotales sur les cas de conscience me fournirent aussi matière à dénigrement. Ces ouvrages sont en latin ; il me fut, dès lors, facile d’en publier une traduction faite de mauvaise foi. Rien n’est plus simple, en pareil cas, que de torturer les textes, d’exagérer la pensée des théologiens, de heurter à dessein la pudeur du public en employant des expressions grossières que le lecteur attribue alors au clergé. Ainsi pourrait-on défigurer et rendre absolument abominable le premier traité de médecine venu. Et j’intitulai ces ordures : les Livres Secrets