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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/247

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des Séminaires. Paul Bert m’avait donné l’exemple ; je le suivis joyeusement, heureux de troubler les âmes et de les perdre en les trompant.

C’est dans cet esprit que je fis plusieurs conférences sur la Confession. Mon parti pris était le dernier mot de l’exagération : tous les prêtres, selon moi, ne pouvaient être que des ministres indignes ; tous les apôtres étaient des Judas.

Et cependant, mieux que personne, j’aurais pu témoigner que le secret de la confession ne se trahissait pas. Mais j’oubliais, en ces heures de folie, mon confesseur de Saint-Louis, ce bon prêtre qui, me voyant faire une communion sacrilège, faillit mourir et n’ouvrit point la bouche pour révéler la cause mystérieuse de son mal.

Ah ! pourrai-je, je me le demande, réparer la multitude de mes forfaits ?

Un de mes mensonges se trouva, une fois, être une vérité.

J’avais eu l’impudence d’adresser au Souverain Pontife, notre Saint-Père Léon XIII, un de mes romans impies. Causant de cet envoi avec un de mes amis, j’eus l’idée de répandre le bruit que j’avais été excommunié ; mon ami