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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/271

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à la tête de 25 ou 30,000 francs de rente.

Rien n’était plus faux. Je n’ai jamais possédé un sou vaillant. Les bénéfices de la Librairie Anti-Cléricale eux-mêmes, — très considérables, il est vrai, — s’accumulèrent dans les magasins sous forme de marchandises, clichés, etc. L’argent liquide n’a jamais servi qu’à enrichir ceux qui, aujourd’hui, déblatèrent le plus violemment contre moi ; la caisse de cette maison d’édition fut toujours à la disposition des œuvres de propagande, et tels qui m’injurient puisèrent maintes fois dans ma bourse personnelle.

Un journal, par exemple, qui devrait avoir la pudeur de ne pas m’insulter, c’est la France. Lorsque son rédacteur en chef, M. Camille Farcy, posa sa candidature radicale dans le Ve arrondissement, la librairie de la rue des Écoles participa aux frais de l’élection pour 2.000 fr. environ. Le secrétaire de la rédaction profita même de l’occasion pour m’emprunter, à moi personnellement, 400 fr. qu’il me doit encore. On sait cela, à la France, et ce journal est un de ceux qui, en toute circonstance, me jettent de la boue.

Et cet exemple n’est pas unique. Ils s’appellent légion, ceux qui, parmi les politiciens