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Page:Taxil - Confessions d'un ex-libre-penseur - 1887 - Letouzey et Ané - 6e édition.djvu/272

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du parti républicain, furent nos obligés.

Il me répugne d’entrer dans de pareilles explications ; et cependant, il faut bien que ces choses se sachent, non pour moi, qui en suis marri, mais pour faire connaître mes détracteurs.

Du reste, je n’ai pas la prétention d’être seul à avoir fait acte de désintéressement dans la lutte entreprise contre la religion.

Aujourd’hui que mes yeux sont ouverts, j’ai le devoir de dire aux catholiques :

— Si beaucoup vous combattent par intérêt personnel, il en est quelques-uns qui sont anti-cléricaux avec abnégation. Il faut beaucoup prier pour ces égarés que ne meut aucun instinct cupide. Le Christ nous a ordonné d’aimer nos ennemis. Eh bien, voilà les premiers qu’il faut aimer.

Il n’est personne, en France, qui n’ait entendu parler de ce pensionnat de Montreuil-sous-Bois, aux portes de Paris, où l’athéisme est enseigné aux jeunes filles.

Je vais étonner nombre de mes lecteurs, en leur apprenant que la directrice de cet établissement est le dévouement incarné. Je ne connais guère de personnes qui aient aussi bon cœur. C’est par pur aveuglement que