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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/109

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dans l’ombre, des gants et des bas de soie de la même teinte que le satin de la robe, épousant si bien les bras arrondis et les jambes de la plus belle forme que ces membres paraissaient aussi réguliers et aussi durs que ceux d’une statue de bronze.

« Et l’autre, là, avec des boucles noires, des accroche-cœurs[trad 1], dans une robe de thé en velours bleu foncé, avec les bras et les épaules nus, cette belle femme est-elle un homme, elle aussi ? »

« Oui, c’est un Italien et un marquis, comme vous pouvez le voir à l’écusson de son éventail. Il appartient d’ailleurs à l’une des plus anciennes familles de Rome. Mais regardez donc. Briancourt nous a fait signe à plusieurs reprises de descendre. Allons-y. »

« Non, non », dis-je en m’accrochant à Teleny, « partons plutôt. »

Pourtant, ce spectacle m’avait tellement échauffé les sangs que, comme la femme de Lot, je restais là, à jubiler.

« Je ferais ce que vous voudrez, mais je pense que si nous partons maintenant, vous le regretterez après. D’ailleurs, qu’est-ce que vous craignez ? Ne suis-je pas avec vous ? Personne ne peut nous séparer. Nous resterons toute la soirée ensemble, car ici ce n’est pas comme

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.