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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/137

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Nous étions devenus inséparables, car notre amour semblait se renforcer de jour en jour, et chez nous “le feu n’a jamais chassé le feu”, mais au contraire, il s’est développé sur ce qu’il a nourri ; aussi ai-je vécu beaucoup plus avec lui que chez moi.

Mon travail ne me prenait pas beaucoup de temps et je n’y restais que le temps de m’occuper de mes affaires et de lui laisser quelques moments pour répéter. Le reste de la journée, nous étions ensemble.

Au théâtre, nous occupions la même loge, seuls ou avec ma mère. Aucun de nous deux n’acceptait, comme on le sut bientôt, d’invitation à quelque divertissement que ce soit où l’autre n’était pas également invité. Lors des promenades publiques, nous marchions, montions ou conduisions ensemble. En fait, si notre union avait été bénie par l’Église, elle n’aurait pas pu être plus proche. Que le moraliste m’explique ensuite le mal que nous avons fait, ou le juriste qui nous appliquerait la peine infligée au pire des criminels, le mal que nous avons fait à la société.

Bien que nous ne nous habillions pas de la même façon, étant presque de la même taille, du