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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/139

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que nous pourrions y rencontrer.

Les dames avaient commencé, je crois, à soupçonner que notre amitié excessive était d’une nature trop amoureuse ; et comme je l’ai entendu depuis, nous avions été surnommés les anges de Sodome, ce qui laissait entendre que ces messagers célestes n’avaient pas échappé à leur destin. Mais que m’importait si certaines tribades nous soupçonnaient de partager leurs propres faiblesses.

— Et votre mère ?

— On la soupçonnait d’être la maîtresse de René. Cela m’amusait, l’idée était tellement absurde.

— Mais n’avait-elle pas la moindre idée de votre amour pour votre ami ?

— Vous savez que le mari est toujours le dernier à soupçonner l’infidélité de sa femme. Elle fut surprise de voir le changement qui s’était opéré en moi. Elle me demanda même comment il se faisait que j’avais appris à aimer l’homme que j’avais snobé et traité avec tant de dédain ; et puis elle ajouta,

« Vous voyez qu’il ne faut jamais avoir de préjugés et juger les gens sans les connaître. »

Cependant, une circonstance survenue