Aller au contenu

Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
151

les facultés dont la nature les a dotés. N’étant ni hypocrites ni dissimulateurs, la crainte d’être vus tels que nous sommes ne pourra jamais nous tourmenter.

Si nous sommes extrêmement mauvais, nous le serons au moins sincèrement. Il y aura chez nous cette honnêteté qui, ici-bas, n’existe que chez les voleurs ; et, de plus, nous aurons cette géniale camaraderie de compagnons selon notre propre cœur.

L’enfer est-il donc un lieu à redouter ? Ainsi, même en admettant une vie après la mort dans l’abîme, ce que je ne crois pas, l’enfer ne serait que le paradis de ceux que la nature a créés aptes à y vivre. Les animaux se repentent-ils de n’avoir pas été créés hommes ? Non, je ne le pense pas. Pourquoi donc nous rendrions-nous malheureux de n’être pas nés anges ?

À ce moment-là, nous avions l’impression de flotter quelque part entre le ciel et la terre, sans penser que tout ce qui a un début a également une fin.

Les sens étaient émoussés, de sorte que la couche duveteuse sur laquelle nous nous reposions ressemblait à