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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/168

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La souffrance visible sur son visage me plongea dans une profonde terreur ; je pensais alors que nous étions tous deux stupides de nous infliger une telle douleur inutile, et je me précipitais hors du fiacre à sa suite.

Tout d’un coup, un gros paysan se précipita sur moi et me serra dans ses bras.

« Oh, *** ! » Je n’ai pas saisi le nom qu’il prononça, « quel plaisir inattendu ! Depuis combien de temps êtes-vous ici ? »

« Laissez-moi partir, laissez-moi partir ! Vous vous trompez ! » Ai-je crié, mais il me tint fermement.

Alors que je luttais avec l’homme, j’entendis sonner la cloche du départ. D’un coup sec, je le repoussai et je courus dans la gare. J’atteignis le quai quelques secondes trop tard, le train était en marche, Teleny avait disparu.

Il ne me restait plus qu’à envoyer une lettre à cet ami pour le prier de me pardonner d’avoir fait ce qu’il m’avait souvent défendu de faire, c’est-à-dire d’avoir donné l’ordre à mon avocat de recouvrer tous ses comptes en souffrance et de payer toutes les dettes qui pesaient sur lui depuis si longtemps. Il n’a jamais reçu cette lettre.