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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/172

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Je souriais en pensant à cette idée qui me traversait l’esprit. Pour quoi travaillais-je ? Pour le lucre, pour faire plaisir à mon commis, ou pour le travail lui-même ? Je suis sûr que je ne le savais pas. Je pense que je travaillais pour l’excitation fiévreuse que me procurait le travail, tout comme les hommes jouent aux échecs pour garder leur cerveau actif avec d’autres pensées que celles qui les oppressent ; ou, peut-être, parce que je suis né avec des propensions au travail comme les abeilles ou les fourmis.

Ne voulant pas retenir plus longtemps le pauvre comptable sur son tabouret, je lui avouais qu’il était temps de fermer le bureau. Il se leva lentement, avec un bruit de crépitement, enleva ses lunettes comme un automate, les essuya tranquillement, les remit dans leur étui, en sortit tranquillement une autre paire, car il avait des lunettes pour toutes les occasions, les mit sur son nez, puis me regarda.

« Vous avez accompli un travail considérable. Si votre grand-père et votre père avaient pu vous voir, ils auraient sûrement été satisfaits de vous. »

Je versai à nouveau deux verres de vin, dont je lui tendis l’un. Il but le vin, satisfait, non pas du vin lui-même, mais de la