Aller au contenu

Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165

gentillesse que j’avais eue de le lui offrir. Je lui serrai la main et nous nous séparâmes.

Où devais-je aller maintenant, à la maison ?

J’aurais voulu que ma mère revienne. L’après-midi même, j’avais reçu une lettre d’elle, dans laquelle elle disait qu’au lieu de revenir dans un jour ou deux, comme elle en avait l’intention, elle pourrait peut-être partir pour l’Italie pendant une courte période. Elle souffrait d’une légère bronchite et redoutait les brouillards et l’humidité de notre ville.

Pauvre mère ! Je pensais maintenant que, depuis mon intimité avec Teleny, il y avait eu un léger éloignement entre nous ; non pas que je l’aimais moins, mais parce que Teleny absorbait toutes mes facultés mentales et corporelles. Pourtant, maintenant qu’il était parti, je me sentais presque malade de manque de ma mère[ws 1], et je décidais de lui écrire une longue et affectueuse lettre dès mon retour à la maison.

Pendant ce temps, je continuais à marcher au hasard. Après avoir erré pendant une heure, je me retrouvais à l’improviste devant la maison de Teleny. J’avais marché de long en large, sans savoir où j’allais. Je regardais les fenêtres de Teleny avec des yeux pleins de nostalgie. Comme j’aimais cette maison.

  1. Note de Wikisource. En anglais “mother-sick” jeu de mot sur “mal de mer/mal de mère”, intraduisible.