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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/194

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Oh, si j’avais eus quelques notions de chirurgie ! Mais n’en ayant aucune, la seule chose que je pouvais faire était d’appeler à l’aide.

Je courus sur le palier, je criai de toutes mes forces,

« À l’aide, à l’aide ! Au feu, au feu ! Au secours ! »

Dans les escaliers, ma voix résonnait comme le tonnerre.

Le portier sortit de sa loge en un instant.

J’entendis des portes et des fenêtres s’ouvrir. J’ai de nouveau crié « Au secours ! », puis j’ai pris une bouteille de cognac sur le buffet de la salle à manger et je me suis précipité vers mon ami.

J’ai humecté ses lèvres, j’ai versé quelques cuillères de cognac, goutte à goutte, dans sa bouche.

Teleny ouvrit encore ses yeux. Ils étaient voilés et presque morts ; seulement ce regard triste qu’il avait toujours eu avait augmenté à une telle intensité que ses pupilles étaient aussi lugubres qu’une tombe béante ; elles me faisaient vibrer d’une angoisse inexprimable. J’avais peine à supporter ce regard pitoyable et glacial ; je sentais mes nerfs se raidir ; ma respiration s’arrêtait ; j’éclatai en sanglots convulsifs.