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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/193

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J’écoutai. Tout était calme.

Non, il y eut un gémissement, une plainte basse et mourante.

Elle semblait provenir de la pièce blanche.

Je frémis d’horreur.

Je me précipitai.

Le souvenir de ce que je vis me glace la moelle des os.

« Quand il me souvient de mon état, je suis éperdu, et un tremblement saisit ma chair[ws 1]. »

Je vis une mare de sang coagulé sur le tapis de fourrure d’un blanc éclatant, et Teleny, à moitié étendu, à moitié tombé, sur le sopha recouvert de peau d’ours. Un petit poignard était enfoncé dans sa poitrine, et le sang continuait à s’écouler de la blessure.

Je me jetai sur lui ; il n’était pas tout à fait mort ; il gémis ; il ouvrit les yeux.

Submergé par le chagrin, distrait par la terreur, je perdis toute présence d’esprit. Je lâchai sa tête et je serrai mes tempes palpitantes entre mes paumes, essayant de rassembler mes pensées et de me dominer pour aider mon ami.

Devais-je retirer le couteau de la plaie ? Non, cela pourrait être fatal.

  1. Note de Wikisource. Cf. The Holy Bible, trad. Webster, 1833, Livre de Job XXI-6, Job XXI-6 et en français Bible éd. Osterwald, 1867 Job XXI-6.