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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/25

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Comme j’étais entièrement absorbé par mes pensées, il s’écoula un certain temps avant que je ne remarque qu’un homme, qui avait surgi de nulle part, marchait à mes côtés. Je devins nerveux, car j’avais l’impression qu’il essayait non seulement de me suivre, mais aussi d’attirer mon attention, car il fredonnait et sifflait des bribes de chansons, toussait, se raclait la gorge et grattait des pieds.

Tous ces bruits entraient dans mes oreilles rêveuses, mais ne parvenaient pas à éveiller mon attention. Tous mes sens étaient fixés sur les deux silhouettes qui se trouvaient devant moi. Il avança donc, puis fit demi-tour et me regarda fixement. Mes yeux ont voyaient tout cela sans y prêter attention le moins du monde.

Il s’est encore attardé, me laissa passer, continua à marcher d’un pas plus vif et se retrouva de nouveau à mes côtés. Enfin, je le regardais. Bien qu’il fasse froid, il n’était que légèrement vêtu. Il portait une courte veste de velours noir et un pantalon gris clair, très ajusté, qui marquait la forme des cuisses et des fesses comme un collant.

Tandis que je le regardais, il me fixa à nouveau, puis sourit avec cette contraction faciale vide, fade et idiote d’une raccrocheuse[trad 1]. Puis, me regardant toujours

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.