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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/30

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poitrine, enfoncer son doigt osseux entre ses lèvres et le remuer de la même façon que l’ouvrier avait remué son bras, mais en s’efforçant de donner à tous ses mouvements une coquetterie de vierge effarouchée. Il était, comme je l’ai appris plus tard, un pompeur de dard[trad 1], ou comme je pourrais l’appeler, un suceur de sperme ; c’était sa spécialité. Il faisait ce travail par amour de la chose, et une expérience de plusieurs années l’avait rendu maître de son métier. Il semble qu’il vivait à tous les autres égards comme un ermite, et qu’il ne s’adonnait qu’à une seule chose : les mouchoirs en linon, avec de la dentelle ou de la broderie, pour essuyer l’instrument de l’amateur lorsqu’il en avait fini avec lui.

Le vieil homme descendit vers le bord de la rivière, m’invitant apparemment à une promenade de minuit dans la brume, sous les arches du pont, ou dans quelque recoin isolé.

Un autre homme sortit de là ; celui-ci ajustait sa robe et se grattait le postérieur comme un singe. Nonobstant la sensation de crainte que ces hommes me donnaient, la scène était si entièrement nouvelle que je dois dire qu’elle m’intéressa plutôt.

— Et Teleny ?

— J’étais tellement absorbé par tous ces

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.