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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/34

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Comment, quand et où ?

Avec son doigt de feu, lorsqu’il a fait ce coup de théâtre[trad 1] sur le mont Sinaï ?

Si c’est le cas, pourquoi m’a-t-il tenté au-delà de mes forces ?

Un père pousserait-il son enfant bien-aimé à lui désobéir, simplement pour avoir le plaisir de le châtier ensuite ? Un homme déflorerait-il sa propre fille, non par désir, mais pour se moquer de son incontinence ? Si un tel homme a vécu, c’est qu’il était à l’image de Jéhovah.

Non, la vie ne vaut la peine d’être vécue que si elle est agréable. Pour moi, à ce moment-là, c’était un fardeau. La passion que j’avais tenté d’étouffer, et qui ne faisait que couver, avait éclaté avec une force renouvelée, me subjuguant totalement. Ce crime ne pouvait donc être surmonté que par un autre. Dans mon cas, le suicide était non seulement permis, mais louable, voire héroïque.

Que dit l’Évangile ? « Si votre œil… » et ainsi de suite.

Toutes ces pensées tourbillonnaient dans mon esprit comme de petits serpents de feu. Devant moi, dans la

  1. Note de Wikisource. En français dans le texte.