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Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/43

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souffle chaud d’un désir véhément ; ce monosyllabe zozotant était le consentement volontaire à son désir le plus ardent.

Il héla alors le cab qui passait, mais il fallut attendre quelques instants avant de pouvoir réveiller le chauffeur et lui faire comprendre ce que nous attendions de lui.

En montant dans le véhicule, ma première pensée fut que dans quelques minutes, Teleny m’appartiendrait. Cette pensée agit sur mes nerfs comme un courant électrique, me faisant frissonner de la tête aux pieds.

Il fallut que mes lèvres articulent les mots “Teleny sera à moi” pour que j’y croie. Il sembla entendre le mouvement silencieux de mes lèvres, car il prit ma tête entre ses mains et m’embrassa encore et encore.

Puis, comme s’il ressentait un remords, il demanda : « Tu ne te repent pas, n’est-ce pas ? »

« Comment pourrais-je ? »

« Et tu seras à moi, à moi tout seul ? »

« Je n’ai jamais été la propriété d’un autre homme et je ne le serai jamais. »

« Tu m’aimeras pour toujours ? »

« Et toujours. »