Aller au contenu

Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41

Il avait à peine terminé ces mots que nous nous caressions amoureusement.

Après s’être ainsi caressés pendant quelques instants, « Sais-tu », dit-il, que je t’attendais aujourd’hui ? »

« Tu m’attendais ? »

« Oui, je savais que tôt ou tard tu serais à moi. De plus, j’ai senti que tu viendrais aujourd’hui. »

« Comment cela ? »

« J’ai eu un pressentiment. »

« Et si je n’étais pas venu ? »

« J’aurais dû faire ce que tu allais faire quand je t’ai rencontré, car la vie sans toi aurait été insupportable. »

« Quoi ? te noyer ? »

« Non, pas exactement : la rivière est trop froide et morne, je suis trop Sybarite pour cela. Non, j’aurais simplement dû m’endormir, le sommeil éternel de la mort, en rêvant de toi, dans cette chambre préparée pour te recevoir, et où aucun homme n’a jamais mis les pieds. »

En disant ces mots, il ouvrit la porte d’une petite chambre et m’y fit entrer.