Aller au contenu

Page:Teleny, or The Reverse of the Medal, t. II.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
85

Bientôt, ce lait âcre, semblable à la sève du figuier ou de l’euphorbe, qui semble couler du cerveau et de la moelle, jaillit, et à sa place un jet de feu caustique courait dans chaque veine et artère, et tous mes nerfs vibraient comme s’ils étaient mis en mouvement par un puissant courant électrique.

Enfin, lorsque la dernière goutte de fluide spermatique fut sucée, le paroxysme de plaisir qui est le délire de la sensualité commença à s’atténuer, et je me retrouvai écrasé et anéanti ; puis un agréable état de torpeur suivit, et mes yeux se fermèrent pendant quelques secondes dans un heureux oubli.

Ayant repris mes esprits, mes yeux se posèrent à nouveau sur le répugnant billet anonyme ; je frissonnais et me blottis contre Teleny comme pour me protéger, tant la vérité me répugnait, même à ce moment-là.

« Mais tu ne m’as pas encore dit qui a écrit ces mots horribles. »

« Qui ? Pourquoi, le fils du général, bien sûr. »

« Quoi ! Briancourt ? »